Chaque semaine, retrouvez ici le portrait d'un joueur qui a marqué l'histoire du tennis (enfin presque...)
7. Andrew Ilie
Année de naissance: 1976
Meilleur classement ATP: 38ème (2000)
Meilleur résultat en Grand-Chelem:
1/8ème de finale à l’Open d’Australie (1999 et 2001)
Nombre de titres ATP: 2
Il y’a mille et une façons de célébrer une victoire. Et autant d’émotions spontanées qui ressortent brutalement d’un corps -libéré instantanément de toute sa pression- ne peuvent que laisser place à certaines scènes surréalistes.
On pense naturellement aux footballeurs, loin d’être les plus avares en matière de chorégraphies inattendues. Mais, comme pour les chasseurs, y’en a des bons…et des mauvais…Des gestes inoubliables, tels celui de Bebeto qui mime le berceau de son nouveau-né après un but en coupe du monde 94 aux Etats-Unis. Certains beaucoup moins glorieux, comme lorsque Karim Benzema nous offre une belle quenelle…ou carrément ignobles quand un joueur grec fête son but avec un salut nazi.
Dans ce registre, n’en déplaise à nos amis du ballon rond, les tennismen peuvent également s’avérer extrêmement talentueux lorsqu’il s’agit d’exprimer leur joie d’une manière plutôt originale. Quelques souvenirs en vrac? Petr Korda, qui après sa victoire à l’Australian Open fait une magnifique roue, avant de laisser ses jambes simuler d’étranges coups de ciseaux; Rodger qui applique un genre de massage vaudou à Stan après leur victoire au J.O; Gustavo Kuerten qui dessine un cœur sur la terre-battue du central de Roland-Garros ; Novak qui broute littéralement le gazon de Wimbledon…les exemples ne manquent pas. Cependant, un joueur plus que les autres aura marqué mon esprit par sa folie post-victoires. Et ce joueur, c’est Andrew Ilie.
Ancien réfugié roumain devenu australien, ce joueur trapu et complètement illuminé n’avait pas trouvé de meilleur moyen d’expression que de déchirer (très) violemment son habit de travail après chaque match important remporté (si vous éprouvez un sentiment de déjà-vu, c’est certainement car notre ami Djoko lui a dernièrement emprunté ce gimmick…). Mais ceux qui connaissent bien le spécimen savent que ce geste spectaculaire n’était jamais qu’une conclusion cohérente au regard du match qui le précédait. C’est simple, ce mec transformait la moindre rencontre,moyennement intéressante sur le papier, en une baston mémorable (ah sa victoire en 5 sets au troisième tour de l’Australian 2001 contre Ferrero!). Soixante points gagnants…et autant de fautes directes, c’était le genre de stats qui résumaient ses matches. Crochets, uppercuts, directs du gauche comme du droit, il cherchait constamment le K.O. Soyons francs, une telle prise de risque ne payait malheureusement que très rarement -son palmarès plutôt pauvre en témoigne- mais ceux qui comme moi ont eu la chance de le voir à l’œuvre en garde forcément un souvenir impérissable.
Quand on y pense, beaucoup de joueurs formatés s’installent parfois durablement dans le top 20 mais disparaissent presqu’immédiatement de la mémoire collective une fois la raquette rangée. D’autres, en revanche, n’ont pas besoin de ce type de performances sur la durée pour rentrer à jamais dans l’histoire du tennis. Tout simplement car ils y ont ajouté un ingrédient unique et inattendu qui a fait évoluer la recette. Et le point commun à tous ces météorites dans le cosmos tennistique: un cœur plus gros que le bras.
6. Aaron Krickstein
Année de naissance: 1967
Meilleur classement ATP: 6ème (1990)
Meilleur résultat en Grand-Chelem:
1/2 finale Us Open (1989)
1/2 finale à l'Open d'Australie (1995)
Nombre de titres ATP: 9
C’était encore le temps du rêve américain. A l’ombre d’un palmier, un jeune yankee arrivé tout droit du Michigan replaçait le cordage de sa raquette en songeant, du haut de ses treize ans, aux nombreux pays que celle-ci pourrait lui permettre de découvrir s’il continuait à en faire un aussi bon usage. En attendant, la Floride offrait un cadre idéal pour se préparer à la conquête du monde. Et ça, l’ancien Marine Nick Bolletierri en avait conscience depuis quelques temps déjà, lui qui avait tout abandonné pour y créer son académie de tennis. Avec des méthodes dignes des meilleurs camps d’entrainement militaires, son idée était d’intégrer au tennis deux ingrédients majeurs, indissociables de l’image d’une armée américaine performante : précocité et fighting spirit. Ajoutez à cela une frappe de balle inspirée d’un tir de bazooka - autre marque de fabrique de la maison Bolletierri - et vous avez la formule magique sensée révolutionner le monde de la petite balle jaune (bien qu’encore parfois blanche à l’époque).
Bien avant les recrues Agassi et Courrier – qui appliqueront à la lettre le concept gagnant du nouveau gourou du tennis – deux joueurs issus de ce drôle de laboratoire étaient promis à la postérité avant même d’avoir connu les joies de la majorité. Le premier se nommait Jimmy Arias et avait seize ans lorsqu’il disputa son premier Us Open. Futur numéro un mondial dans toutes les prédictions des observateurs, il ne répondra malheureusement jamais aux attentes placées en lui, prouvant si cela devait encore s’avérer nécessaire, qu’une carrière de champion n’est jamais écrite à l’avance, mais se construit match après match.
Le deuxième n’est autre qu’Aaron Krickstein, notre jeune rêveur évoqué plus haut et dont les projets de voyage allaient vite se concrétiser. L’un des premiers se fera vers Tel Aviv, où il remportera en 1983 son premier tournoi ATP à l’âge de seize ans, devenant le plus jeune vainqueur de l’histoire de l’ATP, record toujours d’actualité. Intégrant l’année suivante le top 10 à dix-sept ans (autre record), il se construit petit à petit une réputation de joueur hyper solide, autant mentalement que physiquement. Son surnom de « Marathon Man » sera par ailleurs loin d’être usurpé, en témoignent deux statistiques éclairantes : 27 matches gagnés en cinq sets sur 35 joués, dix matches remportés après avoir été mené deux sets à zéro !
Après avoir traversé quelques années sans véritable coup d’éclat, notamment à cause de blessures à répétition, il attire à nouveau les projecteurs en atteignant les ½ finales à l’Us Open en 1989. Balayé par Boris Becker - injouable cette année-là - il est alors loin de se douter que c’est sur ce même court Louis Armstrong qu’il va vivre deux ans plus tard le moment le plus marquant de sa carrière. Et malheureusement pour lui, il ne s’agira pas d’une victoire…
Nous sommes en septembre 1991 et l’Us Open s’apprête à vivre l’un de ses plus grands moments. Jimmy Connors, alors âgé de 39 ans et 174ème à l’ATP, a reçu une wild-card des organisateurs, histoire de lui permettre de disputer un dernier match, en forme de jubilé. Au premier tour, lorsqu’il est mené deux sets à zéro par Patrick Mc Enroe, tout se déroule comme prévu et l’on prépare gentiment la cérémonie d’adieux en coulisse. Oui mais c’était sans compter sur le réveil de Jimbo le magnifique, soudain possédé tel un animal blessé, et bien décidé à livrer un dernier baroud d’honneur à la hauteur de son immense carrière. Il renverse finalement le frère de son meilleur ennemi et après deux nouvelles victoires, se présente en 1/8ème de finale face à Aaron Krickstein, alors de quinze ans son cadet…
La suite tombera encore un peu plus dans l’irrationnel. Et dans ce qui est unanimement considéré comme l’un des plus beaux matches de l’histoire du tournoi, Krickstein s’inclinera au tie-break de la cinquième manche, après avoir pourtant dominé toute la rencontre et mené 5-2 dans ce dernier set. Selon ses propres mots, il résumera ce combat d’un peu moins de cinq heures à une simple image : celle d’un gibier inexorablement achevé par un chasseur. C’est en ½ finale que le miracle prendra fin pour le vétéran américain, complètement carbonisé et à son tour victime d’un carnassier sans état d’âme, en la personne de Jim Courrier.
Quant à notre homme du Michigan, en dépit d’une nouvelle ½ finale en grand chelem (Open d’Australie 1995), aujourd’hui encore, c’est de ce maudit mois de septembre de 1991 qu’on lui reparle sans cesse…Mais au moins il pourra dire qu’il y était, lui.
5. Miloslav Mecir
Année de naissance: 1964
Meilleur classement ATP: 4ème (1988)
Meilleur résultat en Grand-Chelem:
Finale à l'US Open (1986)
Finale à l'Open d'Australie (1989)
Nombre de titres ATP: 9
Depuis que le sport est sport, l’homme a toujours trouvé essentiel de donner des surnoms aux sportifs. Souvent, c’est le règne animal qui trinque, lui qui se voit utilisé - sans son accord - pour qualifier les icones, et pas toujours en fonction de leurs qualités ‘sportives’ (Messi la puce, Thierry Henry l’anaconda…). Du « lion de Rekem » (Eric Gerets) au « taureau de Dongelberg » (Marc Wilmots), le football belge n’est pas en reste quand il s’agit d’affubler ses légendes de sobriquets pas toujours les plus flatteurs. Dans le monde du tennis, un autre taureau sévit toujours, issu de Manacor cette fois. Mais s’il y a un tennisman qui a un jour fait honneur à son équivalent à quatre pattes, c’est bien Miloslav Mecir.
LE CHAT. Il suffit de le regarder jouer quelques minutes pour admettre l’évidence de la comparaison. Ses déplacements félins, son attitude toujours cool et impassible, ses caresses de balle…tout rappelle le matou caché en lui. Ajoutez à cela une exceptionnelle lecture du jeu ainsi qu’un sens de l’anticipation et un art du contre-pied hors du commun et vous comprendrez pourquoi son adversaire pouvait littéralement devenir fou lorsque ‘Milo’ décidait de jouer avec lui comme avec une vulgaire pelote de laine. Le slovaque a vraiment commencé à sortir ses griffes en 1986, année lors de laquelle il atteint sa première finale de Grand Chelem, à l’Us Open. II n’inscrira que six petits jeux contre Ivan Lendl mais y décrochera sans le savoir un record : il restera à jamais le dernier joueur finaliste d’un tournoi majeur avec dans sa main une raquette en bois. C’est à nouveau Lendl qu’il retrouve trois ans plus tard pour sa deuxième (et dernière) finale de Grand Chelem, à l’Open d’Australie. Même adversaire de l’autre côté du filet…et même tarif : 6 jeux. Les chats aussi peuvent avoir une bête noire.
Mais l’apothéose de sa carrière de joueur est à chercher ailleurs, et plus précisément à Séoul en Corée du Sud. C’est là qu’en 1988, il remporte la médaille d’or olympique pour son pays, l’ex-Tchécoslovaquie, au nez et à la barbe du brave Tim Mayotte. Un an plus tard, à 26 ans, le dos complètement cassé, il jettera malheureusement l’éponge pour de bon. Mais non sans laisser aux futures générations un précieux héritage : son style de jeu intemporel et efficace sur n’importe quel type de surface (il a gagné au moins un titre sur chacune d’entre elles). Et ce ne sont pas Marcelo Rios ou Andy Murray qui vous diront le contraire…
Ah oui, j’allais oublier, si vous voyez son nom sur un tableau en 2015, ne croyez pas au come-back du siècle. Il s’agit tout simplement de son fils, Miloslav Mecir, 205ème à l’ATP et copie-conforme de son paternel. Il paraît que les chats ne font pas des chiens…
4. Hicham Arazi
Année de naissance: 1973
Meilleur classement ATP: 22ème (2001)
Meilleur résultat en Grand-Chelem:
1/4 finale à Roland-Garros (1997-1998)
1/4 finale à l'Open d'Australie (2000-2004)
Nombre de titres ATP: 1
Dans l’histoire du tennis, deux continents ont toujours fait office de parents pauvres: L’Asie et l’Afrique. Pour des raisons bien différentes, très peu de joueurs asiatiques ou africains ont effectivement réussi à émerger au plus haut niveau. Les premiers vous rétorqueront que Kei Nishikori est la preuve que cela va changer mais il n’est qu’un petit cerisier qui tente de cacher une immense forêt d’érables. Quant aux seconds, ils ne comptent actuellement que deux représentants dans les cent premiers mondiaux : Kevin Anderson (Afrique du sud) et Malek Jaziri (Tunisie). Pas de quoi fouetter un guépard en effet…
Peut-être, mais l’Afrique se consolera peut-être en se souvenant qu’elle a tout de même engendré l’un des joueurs les plus talentueux de l’histoire du jeu : le roi Hicham. Rarement l’expression « avoir une bonne main » n’avait pris autant de sens qu’avec ce magicien. Capable de vous claquer un smatch gagnant dos au filet ou de faire passer une amortie de coup droit pour un coup de jokari*, le marocain, au revers à une main cristallin et au toucher de balle inégalable, aura régalé tous les amoureux du beau jeu tout au long de sa carrière.
Le hic, c’est que talent ne rime pas toujours avec victoire. Et au regard du sien, son palmarès paraît forcément un peu faiblard. Comme souvent chez les joueurs trop « faciles », c’est bien sûr du côté du physique qu’il faut regarder pour trouver le premier coupable du manque de performances. Disons que l’ami Arazi était un peu au travail ce que Thomas Muster était à la guindaille…pas une référence sur ce coup-là…
C’est en grand-chelem que son manque de résistance physique aura été le plus pénalisant. Quatre fois il est parvenu à se hisser en ¼ de finale, quatre fois il s’est retrouvé avec un match jouable mais un réservoir vide, plus une goutte de carburant pour alimenter le moteur. L’enchainement des matches lui ont ainsi souvent été fatal. Résultat : un seul petit titre à se mettre sous la dent, chez lui à Casablanca. Forcément frustrant car on aurait voulu le voir un jour soulever un grand trophée, juste pour que l’histoire garde une trace indélébile de son génie.
*jokari : nm désignant un jeu (de barakî) se jouant avec une raquette et une balle attachée à un élastique (qui casse toutes les trois minutes). Jeu souvent pratiqué entre les crottes de chien sur la pittoresque digue de La Panne ainsi que dans les environs de Liège, là où les pauvres gens ne peuvent généralement pas se payer une cotisation dans un vrai club de tennis avec de vrais terrains et de vraies balles.
3. Martin Verkerk
Année de naissance: 1978
Meilleur classement ATP: 14ème (2003)
Meilleur résultat en Grand-Chelem:
Finale à Roland-Garros (2003)
Nombre de titres ATP: 2
Les faits dramatiques de ce début d’année à Paris rappellent malheureusement d’autres moments tragiques qui ont marqué au fer rouge (ou plutôt ocre) l’histoire de la ville lumière. Un évènement est plus particulièrement revenu hanter tous les esprits : le braquage sanglant de juin 2003 du côté de la Porte d’Auteuil. Vous ne vous souvenez pas de ce carnage historique? Laissez-moi vous rafraîchir la mémoire…
Un grand batave, alors inconnu au bataillon, se rend pour la première fois de sa vie à Paris. Armé d’une raquette de marque Head et de munitions de type Babolat, il entre dans l’enceinte de Roland Garros et, devant des milliers de spectateurs médusés, commence à tirer sur tout ce qui bouge. Les tirs en rafales vont alors se succéder sans répit et les déflagrations résonneront dans le ciel parisien pendant deux interminables semaines de siège. Le bilan sera extrêmement lourd. Six victimes tomberont sous les balles du forcené, parmi lesquelles Carlos Moya et Guillermo Coria, deux des grands favoris du tournoi. L’homme sera enfin maîtrisé lors de l’assaut final donné par un homme du G.I.G.N. espagnol, le Sergent Ferrero.
Certaines légendes urbaines racontent que l’on peut encore observer de nos jours quelques impacts de balles sur les courts parisiens martyrisés par cet illuminé de Martin Verkerk. Mais douze années plus tard, personne ne sait véritablement ce qu’il est advenu de lui. Les rumeurs vont bon train, alimentées notamment par des témoignages d’islandais qui jurent l’avoir aperçu détruisant un iceberg avec comme seuls outils sa raquette et une balle Tretorn. D’autres parlent d’un isolement total dans les bois suite à une lourde dépression post-apocalyptique. Quoiqu’il en soit, le mythe reste intact et l’on se surprend parfois à raconter à ses enfants lors d’une soirée d’Halloween qu’un retour du mutant hollandais sur le lieu du crime est possible au prochain mois de juin…
2. Guillermo Perez-Roldan
Année de naissance: 1969
Meilleur classement ATP: 13ème (1988)
Meilleur résultat en Grand-Chelem:
1/4 de finale à Roland-Garros (1988)
Nombre de titres ATP: 9
Il aurait pu embrasser une carrière de chanteur sous le nom de Glenn Medeiros ou de Daniel Balavoine mais a finalement opté pour le tennis. Prototype parfait du pur terrien Sud-américain, il a toujours été complètement allergique à toute surface d'une autre couleur que l'ocre. Il n'a d'ailleurs jamais mis un pied sur les verts pâturages de Wimbledon, chose aujourd'hui impensable pour tout 13ème mondial qui se respecte. Bref, si vous vous en rappelez, vous savez qu'il n'était pas là pour claquer des volées gagnantes à tout bout de champ mais plutôt pour user son adversaire du fond du court à coup de grand lifts éplucheurs de balles.
Son plus grand fait d'armes? En 1988, un titre à Munich, suivi d'une défaite en quart de finale à Roland Garros contre André Agassi. Huit autres tournois "mineurs" viendront garnir sa vitrine à trophées, du côté de Tandil dans l'Est argentin (oui, la même ville dans laquelle une grande tour reviendra de New-York pour fêter son premier titre du grand Chelem une vingtaine d'années plus tard).
Mais pourquoi diable lui faire l'honneur d'être l'un des premiers joueurs oubliés dans la jeune histoire de balles 2 break? Tout simplement parce-qu'il incarne pour moi, à l'instar d'un Emilio Sanchez, ou de son compatriote Alberto Mancini, une catégorie de joueurs des années 80 un peu besogneux et mésestimés, notamment en raison de palmarès assez faibles, mais qui, à l'époque, nous ont à maintes reprises permis d'assister à de belles oppositions de style, notamment du côté de la porte d'Auteuil. Contre ces joueurs-là, pour les premières têtes de séries, le match piège n'était jamais très loin. Surtout s'ils se laissaient entraîner dans leur filière de jeu très longue, pour souvent finir, au mieux qualifié, mais grillé physiquement en vue du prochain tour.
Alors, certes, il n'a jamais eu le talent lui permettant de briguer les plus grands titres mais, avec sa belle gueule de gendre idéal, il aura tout de même réussi à trouver sa place dans la grande famille du tennis.
1. Karsten Braasch
Année de naissance: 1967
Meilleur classement ATP: 38ème (1994)
Meilleur résultat en Grand-Chelem:
2ème tour Us open (1994)
Nombre de titres ATP: 0
Vous l'aurez remarqué, ce n'est pas le palmarès qui a permis à ce bon vieux Karsten Braasch d'intégrer le premier la rubrique que les joueurs oubliés du monde entier rêvent d'illustrer un jour. Il ne le doit pas non plus à son style improbable et inimmitable (je vous encourage à taper son nom sur Youtube, ne serait-ce que pour (re)voir le service le moins académique de l'histoire du tennis). Non, c'est plutôt une particularité qui, à mon humble avis, n'est partagée par aucun joueur professionnel en activité aujourd'hui... Figurez-vous que le bougre, non content de descendre quelques bières après chaque match, fumait un paquet de clopes par jour. Ceci explique peut-être pourquoi ce 38ème mondial en puissance n'aura en tout et pour tout gagné qu'un seul match au meilleur des 5 sets dans toute sa carrière!