Open d'Australie: ce qu'il ne va PAS se passer, exclusif!
- Bruno Rassenfosse
- 9 janv. 2015
- 3 min de lecture
A l'aube d'une nouvelle saison qui promet beaucoup, cap sur l'Australie, théâtre de la première levée du Grand Chelem. Une fois n'est pas coutume, plutôt que de me risquer au jeu ô combien dangereux des pronostics habituels sur qui va l'emporter, je vais cette fois jouer la carte de la prudence et dresser une liste de quelques évènements qui selon moi n'ont aucune chance de se produire durant la quinzaine australienne. Il va de soi que si la moindre de ces affirmations devait s'avérer erronée, j'assumerai l'entière responsabilité de cet échec en me retirant définitivement de la blogosphère tennistique! Finalement plutôt flippant comme exercice...allez c'est parti:
Il n'y aura pas de suédois dans le dernier carré du simple messieurs.
Qu'il paraît loin le temps où les supporters au visage peint en jaune et bleu accompagnaient pendant 11 éditions consécutives au moins un de leur compatriote jusqu'en demi-finale (de 1983 à 1994). Une époque dorée durant laquelle Stefan Edberg et Mats Wilander se partagèrent un total de 9 finales et de 5 titres. Ensuite, le trou noir, ou presque. Il faut remonter à 2002 et la victoire surprise (et le mot est faible) de Thomas Johansson pour trouver la dernière trace d'un suédois en finale à Melbourne. Aujourd'hui, le meilleur suédois au classement ATP est 225ème, autant dire que sur ce premier pari je suis plutôt confiant...
Un joueur ou une joueuse non-tête de série ne se hissera pas en finale.
Le tournoi australien a souvent été réputé comme un terrain de jeu idéal pour les outsiders. Premier tournoi important dans le calendrier, il représente souvent la première compétition officielle pour les tou(te)s meilleur(e)s, parfois en manque de repères. Mais si l'on y regarde de plus près, bien que le tournoi ait effectivement permis d'assister à quelques parcours improbables qui ont fait une partie de sa légende (le titre pour Johansson et Korda, la finale pour Baghdatis, Clément ou Shüttler), il faut bien chercher pour retrouver une finale se jouant avec un protagoniste non-tête de série. Ainsi, chez les hommes, lors des 18 dernières éditions, seul un joueur a réussi cet exploit: Jo-Wilfried Tsonga en 2008 (finale perdue contre Djokovic). Du côté des dames, c'est encore du côté français que vient l'exception: Mary Pierce (en 1997, finale perdue contre Martina Hingis) reste la seule joueuse depuis 1978 à y être parvenue!
Le nombre record d'abandons au premier tour de 2014 ne sera pas battu.
Chaud, très chaud ce premier tournoi du Grand Chelem...et pas moins de neuf abandons au premier tour l'année passée, triste record dans l'ère open, tous tournois confondus. Avec des températures dépassant souvent les 40° à l'ombre, il n'est pas étonnant d'assiter régulièrement à des hécatombes à melbourne, surtout chez les hommes, où les matches au meilleur des cinq sets prennent une allure de véritables chemins de croix. Cela dit, force est de constater que les meilleurs joueurs ne font généralement pas partie des victimes de la chaleur. Il faut certainement y associer une meilleure préparation physique mais reconnaître également que la programmation des rencontres n'y est pas complètement étrangère. Prenez les cas de Federer, Djokovic ou Nadal, qui jouent plus d'un match sur deux en 'night session', et vous admettrez que la définition d'adversité n'est pas toujours la même pour tout le monde...
La tenante du titre ches les dames ne conservera pas son titre.
Euh...sur ce coup, je vous concède ne pas trop me mouiller, la chinoise Na Li, titrée en 2014, étant désormais retraitée...Le doute est plus prononcé chez les hommes. Stan Wawrinka est-il capable de s'imposer à nouveau? Réponse dans quelques jours!

Commenti