Quand les stars sont plus nombreuses dans les gradins que sur les courts...
- Bruno Rassenfosse
- 10 janv. 2015
- 2 min de lecture
C'est aujourd'hui devenu une réalité dans le tennis, les regards se tournent désormais autant vers les tribunes que vers les terrains. La raison est simple: la plupart des anciennes gloires du tennis sont revenues aux affaires en tant que coaches, avec plus ou moins d'arguments à faire valoir et plus ou moins de réussite.
Parmi les nombreuses associations actuelles, on peut ainsi citer quelques collaborations efficaces alliant d'anciens vainqueurs de Grand-Chelem, sans autre qualification pour le job que leur propre expérience de joueur, à des membres du top 10: Edberg & Federer, Becker & Djokovic, Chang & Nishikori, Ivanisevic & Cilic ou, plus étonnant, Mauresmo et Murray. Ce dernier exemple en a surpris plus d'un à l'époque, mais ceux qui connaissent bien la française savent qu'elle possède tous les atouts pour devenir une référence dans ses nouvelles fonctions.
D'aucuns parleront d'un effet de mode et pointront du doigt des impératifs liés au Show Business plutôt que de louer de saines entreprises. Cependant l'histoire récente montre que pas mal d'illustres retraités ont mis leur science du jeu et leur approche psychologique au service de grands joueurs, souvent en difficulté mentalement ou ne parvenant pas à se transcender pour atteindre leur objectifs ultimes. Nous sommes en droit de nous demander à quoi aurait ressemblé la deuxième partie de carrière d'André Agassi sans le génial Brad Gilbert dans son sillage. Quant à Andy Murray, aurait-il gagné son premier Grand Chelem sans la rigueur froide et méthodique de l'impassible Ivan Lendl? Et privé de Magnus Norman, immense tacticien, difficile d'imaginer Robin Soderling rallier deux fois la finale de Roland Garros -devenant au passage le seul joueur à avoir battu Nadal à Paris- ou de voir Stan Wawrinka décrocher son premier titre majeur en Australie...
Mais la plus impressionnante des reconversions en tribune pour une ancienne légende du jeu reste à ce jour sans conteste celle de Tony Roche. Jugez plutôt: l'australien, ancien vainqueur de Roland Garros, a entrainé quatre numéros un mondiaux différents (Lendl, Rafter, Federer, Hewitt) et a décroché pas moins d'une dizaine de titres du Grand Chelem en tant que coach! Il reste que l'on ne s'improvise pas entraineur et certains l'ont appris à leur dépens. Ainsi, pas sûr que l'histoire ne retienne l'improbable et très éphémère association entre Xavier Malisse et Bernard Tomic (à peine 4 semaines), pas plus que celle, encore plus courte, entre Jimmy Connors et Maria Sharapova qui n'aura duré que le temps d'un tournoi!
D'autres expériences heureuses ou malheureuses viendront bientôt compléter ces listes et il suffit d'un peu d'imagination pour se mettre à rêver du Tandem Ultime...Pour ma part, une collaboration entre John Mc Enroe et Gaël Monfils serait, sinon la plus fructueuse, assurément la plus Rock 'n' Roll de tous les temps!
N'hésitez pas à partager vos idées sur Facebook: https://www.facebook.com/balles2break

Comentários