Joueur oublié n°2: Guillermo Perez Roldan, le Gendre Idéal.
- Bruno Rassenfosse
- 21 janv. 2015
- 2 min de lecture

Année de naissance: 1969
Meilleur classement ATP: 13ème (1988)
Meilleur résultat en Grand-Chelem:
1/4 de finale à Roland-Garros (1988)
Nombre de titres ATP: 9
Il aurait pu embrasser une carrière de chanteur sous le nom de Glenn Medeiros ou de Daniel Balavoine mais a finalement opté pour le tennis. Prototype parfait du pur terrien Sud-américain, il a toujours été complètement allergique à toute surface d'une autre couleur que l'ocre. Il n'a d'ailleurs jamais mis un pied sur les verts pâturages de Wimbledon, chose aujourd'hui impensable pour tout 13ème mondial qui se respecte. Bref, si vous vous en rappelez, vous savez qu'il n'était pas là pour claquer des volées gagnantes à tout bout de champ mais plutôt pour user son adversaire du fond du court à coup de grand lifts éplucheurs de balles.
Son plus grand fait d'armes? En 1988, un titre à Munich, suivi d'une défaite en quart de finale à Roland Garros contre André Agassi. Huit autres tournois "mineurs" viendront garnir sa vitrine à trophées, du côté de Tandil dans l'Est argentin (oui, la même ville dans laquelle une grande tour reviendra de New-York pour fêter son premier titre du grand Chelem une vingtaine d'années plus tard).
Mais pourquoi diable lui faire l'honneur d'être l'un des premiers joueurs oubliés dans la jeune histoire de balles 2 break? Tout simplement parce-qu'il incarne pour moi, à l'instar d'un Emilio Sanchez, ou de son compatriote Alberto Mancini, une catégorie de joueurs des années 80 un peu besogneux et mésestimés, notamment en raison de palmarès assez faibles, mais qui, à l'époque, nous ont à maintes reprises permis d'assister à de belles oppositions de style, notamment du côté de la porte d'Auteuil. Contre ces joueurs-là, pour les premières têtes de séries, le match piège n'était jamais très loin. Surtout s'ils se laissaient entraîner dans leur filière de jeu très longue, pour souvent finir, au mieux qualifié, mais grillé physiquement en vue du prochain tour.
Alors, certes, il n'a jamais eu le talent lui permettant de briguer les plus grands titres mais, avec sa belle gueule de gendre idéal, il aura tout de même réussi à trouver sa place dans la grande famille du tennis.
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