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Joueur oublié n°5: Miloslav Mecir, le Chat.

  • Bruno Rassenfosse
  • 11 févr. 2015
  • 2 min de lecture

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Année de naissance: 1964

Meilleur classement ATP: 4ème (1988)

Meilleur résultat en Grand-Chelem:

Finale à l'US Open (1986)

Finale à l'Open d'Australie (1989)

Nombre de titres ATP: 9

Depuis que le sport est sport, l’homme a toujours trouvé essentiel de donner des surnoms aux sportifs. Souvent, c’est le règne animal qui trinque, lui qui se voit utilisé - sans son accord - pour qualifier les icones, et pas toujours en fonction de leurs qualités ‘sportives’ (Messi la puce, Thierry Henry l’anaconda…). Du « lion de Rekem » (Eric Gerets) au « taureau de Dongelberg » (Marc Wilmots), le football belge n’est pas en reste quand il s’agit d’affubler ses légendes de sobriquets pas toujours les plus flatteurs. Dans le monde du tennis, un autre taureau sévit toujours, issu de Manacor cette fois. Mais s’il y a un tennisman qui a un jour fait honneur à son équivalent à quatre pattes, c’est bien Miloslav Mecir.

LE CHAT. Il suffit de le regarder jouer quelques minutes pour admettre l’évidence de la comparaison. Ses déplacements félins, son attitude toujours cool et impassible, ses caresses de balle…tout rappelle le matou caché en lui. Ajoutez à cela une exceptionnelle lecture du jeu ainsi qu’un sens de l’anticipation et un art du contre-pied hors du commun et vous comprendrez pourquoi son adversaire pouvait littéralement devenir fou lorsque ‘Milo’ décidait de jouer avec lui comme avec une vulgaire pelote de laine. Le slovaque a vraiment commencé à sortir ses griffes en 1986, année lors de laquelle il atteint sa première finale de Grand Chelem, à l’Us Open. II n’inscrira que six petits jeux contre Ivan Lendl mais y décrochera sans le savoir un record : il restera à jamais le dernier joueur finaliste d’un tournoi majeur avec dans sa main une raquette en bois. C’est à nouveau Lendl qu’il retrouve trois ans plus tard pour sa deuxième (et dernière) finale de Grand Chelem, à l’Open d’Australie. Même adversaire de l’autre côté du filet…et même tarif : 6 jeux. Les chats aussi peuvent avoir une bête noire.

Mais l’apothéose de sa carrière de joueur est à chercher ailleurs, et plus précisément à Séoul en Corée du Sud. C’est là qu’en 1988, il remporte la médaille d’or olympique pour son pays, l’ex-Tchécoslovaquie, au nez et à la barbe du brave Tim Mayotte. Un an plus tard, à 26 ans, le dos complètement cassé, il jettera malheureusement l’éponge pour de bon. Mais non sans laisser aux futures générations un précieux héritage : son style de jeu intemporel et efficace sur n’importe quel type de surface (il a gagné au moins un titre sur chacune d’entre elles). Et ce ne sont pas Marcelo Rios ou Andy Murray qui vous diront le contraire…

Ah oui, j’allais oublier, si vous voyez son nom sur un tableau en 2015, ne croyez pas au come-back du siècle. Il s’agit tout simplement de son fils, Miloslav Mecir, 205ème à l’ATP et copie-conforme de son paternel. Il paraît que les chats ne font pas des chiens…


 
 
 

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