top of page

Roland-Garros 2015: les 10 commandements.

  • Bruno Rassenfosse
  • 21 mai 2015
  • 7 min de lecture

roland-garros-2015.jpg

Sentez-vous comme moi cette petite brise si particulière du mois de mai, teintée de poussière ocre, vous caresser le visage? Rien de plus normal chers amis, quelques heures à peine nous séparent du début des hostilités du côté de la porte d’Auteuil, théâtre d’un nouveau Roland Garros qui sent plus que jamais la poudre. Alors, pour vous éviter de tomber dans l’écueil dangereux des paris à la hâte et des pronostics les plus foireux, voici les dix commandements qu’il vous faudra respecter à la lettre. Sous peine de vous retrouver bientôt conspués et crucifiés sur la place des Mousquetaires…

1. Point trop vite Rafaël Nadal tu n’enterreras.

Nombreux sont les sceptiques qui jugent très faibles les chances du majorquin de soulever le trophée cette année. Certes, son bilan sur terre battue en 2015 est, en ce qui le concerne, famélique (une seule victoire dans un tournoi mineur à Buenos Aires) et ne donne sur le papier aucune garantie avant le tournoi parisien. Certes, il arrive en plein doute, n’ayant lors des dernières semaines pas une seule fois évolué à un niveau proche de ses standards habituels sur sa surface de prédilection. Certes, il a été dominé -balayé- par la majorité de ses principaux rivaux directs dans les tournois de préparation (Dkokovic à Monte-Carlo, Murray à Madrid, Wawrinka à Rome). Certes, Novak est injouable depuis des mois. Certes, certes, certes. Mais une minute les vautours…tout ça s’est passé bien loin des courts de Roland Garros, non ? Vous savez, là où Rafa n’a connu qu’une seule fois la défaite en dix participations -contre Robin Soderling en 2009-, cette même défaite qui reste d’ailleurs à ce jour la seule de toute sa carrière lors d’un match en trois sets gagnants sur terre battue… N’étiez-vous pas dans le même groupe de détracteurs l’année passée quand il arrivait à Paris sevré de victoires contre Djokovic depuis des lustres et qu’il remportait pourtant sa 9ème coupe des mousquetaires face au serbe en finale? Roland Garros reste un tournoi à part, si difficile à dompter, et jusqu’à preuve du contraire, un seul joueur y demeure le maître incontestable des lieux : Rafa Nadal.

2. Sur aucun vainqueur surprise tu ne parieras.

Ah qu’il paraît loin le temps où des noms inattendus venaient garnir pour la première fois le palmarès du tournoi parisien. Rappelez-vous des Gomez, Chang, Kuerten, Costa, Gaudio, tous des vainqueurs improbables en début de quinzaine. Et souvenez-vous également de ces finalistes qu’aucun bookmaker n’avait ne serait-ce que mentionné dans ses grilles de paris à l’entame de la compétition : Pernfors, Verkerk, Berasategui, Norman, Puerta, Soderling… Cette époque est belle et bien révolue et l’on imagine mal aujourd’hui un joueur de seconde zone venir jouer les trouble-fêtes. Il y’a d’ailleurs fort à parier que le vainqueur et le finaliste auront au minimum déjà joué une finale de Grand-chelem.

3. Un seul français en ¼ de finale tu attendras.

Le tennis français possède actuellement une des générations les plus talentueuses et les plus fertiles de son histoire (avec la bagatelle de sept joueurs dans le top 50). A tel point que beaucoup voyait enfin dans cette génération le probable successeur de Yannick Noah -dernier vainqueur tricolore en grand-chelem - qui mettrait fin à 32 ans de disette. Après Leconte, Pioline et Clément, Jo-Wilfried Tsonga avait également disputé une finale de grand Chelem (Open d’Australie 2008) et représentait jusqu’il y a peu la plus grande chance de l’Hexagone dans les tournois majeurs. Mais le vent a bien tourné depuis quelques mois et le manceau, sorti pour de bon du top 10 ne paraît plus en mesure d’inquiéter les cadors du circuit. Avec tout le respect que j’ai pour eux, ni Richard Gasquet, ni Gilles Simon ne semblent avoir l’étoffe pour améliorer leur meilleur résultat à Auteuil, à savoir un huitième de finale. Vous l’aurez compris, selon moi, il n’y en a qu’un qui puisse (à nouveau) faire vibrer nos chers voisins et c’est bien sûr Gaël Monfils. Non seulement parce qu’il a déjà souvent brillé à Paris (une demi-finale et trois quarts de finale) et qu’il n’est jamais aussi fort que sur ses terres, mais surtout car il a atteint une nouvelle dimension mentale depuis peu. Il a enfin pris conscience qu’il avait le potentiel pour un jour décrocher un tournoi du Grand Chelem et il en a clairement fait son objectif principal (avec la Coupe Davis). Difficile néanmoins de savoir s’il sera pour une fois en mesure d’écourter ses matches lors des premiers tours à priori plus faciles et de s’épargner ainsi de longs combats -toujours spectaculaires mais trop énergivores- afin de garder son meilleur tennis pour la deuxième semaine. Si tel est le cas, il deviendra à coup sûr un sérieux prétendant à la victoire finale car à 100% de ses moyens et devant un public chaud bouillant, il peut faire exploser en vol tous les favoris (comme Noah l’avait fait avec Lendl et Wilander en 83…).

4. Aucun suédois dans le tableau final tu ne rechercheras.

Statistique d’un autre temps : entre 1978 et 1989, onze finales de Roland sur douze auront compté la présence d’un suédois (Borg, Pernfors, Wilander, Edberg). Hallucinante statistique de 2015: aucun suédois ne sera présent directement au premier tour. En effet, Elias Ymer, premier joueur suédois au classement mondial, est classé à la…175èmeplace de l’ATP et n’est par conséquent pas qualifié automatiquement dans le grand tableau. On aurait presqu’envie de prendre des nouvelles de ce bon vieux Robin Soderling…euh, non, finalement pas tant que ça.

5. Le tirage au sort avec attention tu suivras.

La tête de série n°6. Voilà étrangement celle qui sera certainement la plus scrutée lors du tirage au sort. Et pour cause, il s’agit du nonuple tenant du titre, Rafaël Nadal, sorti du top 5 de l’ATP pour la première fois depuis presque dix années. Mouais, ça change quoi me diront certains? Tout simplement que nous pouvons assister dès les quarts de finale à un vieux classique Federer-Nadal ou à un certain Nadal-Djokovic ! Vous avez dit « finale avant la lettre »? Autant dire que les 4 premières têtes de séries (Djokovic, Federer, Murray et Berdych) auront les doigts croisés pour éviter l’épouvantail espagnol dans leur quart de tableau. Pour ma part, je vote pour un Berdych-Nadal afin d’avoir une chance de voir le vrai « Big Four » squatter les demi-finales, comme au bon vieux temps.

6. Un jeune joueur australien tu guetteras.

On les avait déjà repérés lors du dernier Open d’Australie où ils avaient, un peu à la surprise générale, dynamité le tournoi par leur fraîcheur, leur look rebelle et leur jeu électrisant. Une vague de jeunes aussies qui vient secouer un pays qui se cherchaient de nouvelles idoles depuis pas mal de temps. Leurs noms : Nick Kyrgios -qui vient de battre Roger Federer à Madrid-, Thanasi Kokkinakis et Sam Groth. Si vous rajoutez le déjà plus routinier mais tout autant imprévisible Bernard Tomic, vous obtenez quatre lascars capables de sortir des matches énormes sur les grands courts et de gagner le statut si rare de chouchou de la porte d’Auteuil.

7. Des espagnols ‘inconnus’ tu te méfieras.

Si je vous parle de Roberto Bautista Agut, de Pablo Andujar ou encore de Pablo Carreno Busta, il y’a de fortes chances que vous ne puissiez mettre de visage sur ces noms. Normal, ils sont généralement programmés entre deux doubles mixtes sur le court n°17. A priori un bon tirage pour tout joueur du top qui se respecte… Sauf qu’à chaque édition de Roland Garros, au moins un de ces espagnols masqués parvient à se hisser en deuxième semaine après avoir dégoûté l’un ou l’autre sérieux prétendant. Attention donc à ne pas sous-estimer ces vrais crocodiles de la terre battue, sobriquet depuis trop longtemps usurpé par nos amis français.

8. De Justine et Kim avec nostalgie tu te souviendras.

Il faut bien l’avouer, cela fait des lunes que l’on a plus vibré pour un de nos compatriotes en Grand Chelem. Il y’a bien eu quelques coups d’éclats par-ci par-là : victoire de Darcis sur Nadal -diminué- au premier tour de Wimbledon 2013, 1/8ème de finale de Goffin en 2012 à Paris…mais rien de comparable aux émotions procurées par Kim ou Justine, elles qui visaient quasi systématiquement la victoire finale. Soyons francs, aujourd’hui, passer deux tours seraient déjà une réussite pour l’ensemble des joueurs du contingent belge, hommes et femmes confondues. Le seul qui pourrait éventuellement se hisser un peu plus loin est sans nul doute notre valeureux liégeois, David Goffin. Valeureux, oui…mais suffisamment résistant pour aligner des matches difficiles au meilleur des cinq sets sur terre? Le doute est permis. Seul un tirage au sort favorable, évitant les fameux crocodiles cités plus haut lui permettrait de rêver à un autre huitième de finale.

9. Les bulletins météo avec intérêt tu scruteras.

Roland Garros possède une particularité par rapport aux trois autres tournois du Grand Chelem : il se joue sur plusieurs surfaces. Si vous êtes joueur de tennis, vous me comprendrez. On ne pratique pas le même tennis sur une terre battue froide et humide que sur cette même terre chaude et sèche. Demandez à Nadal ce qu’il préfère, lui qui peut faire gicler son coup-droit lasso à plus de deux mètres de haut dès que le temps deviennent estival. La difficulté réside surtout dans le fait qu’au mois de mai, la météo est souvent assez variable et que sur l’ensemble de la quinzaine, il faut adapter son jeu à diverses conditions climatiques mais également à des adversaires plus ou moins à l’aise suivant celles-ci. Et l’on se met à rêver qu’avec un temps chaud et sec pendant quinze jours, plus de trente ans après Noah, un serveur-volleyeur puisse à nouveau être sacré à Paris (Roger si tu m’entends...).

10. Tes commentaires sur Facebook tu partageras.

Bin oui, faut pas déconner, j’ai pas planté le décor juste pour me faire plaisir, l’idée est de pouvoir échanger tout au long du tournoi sur la page FB de balles2break : https://www.facebook.com/balles2break


 
 
 

Comments


Featured Review
Tag Cloud

© 2014 Proudly created with Wix.com

  • Facebook B&W
  • Twitter B&W
  • Google+ B&W
bottom of page